32 ans, n°7

Et si je repoussais au mardi ? Et ainsi de suite. Mais vais-je aussi pouvoir repousser ma mort ?

Nouvelle semaine de quasi néant. Il ne faudrait pas que je blablate dessus de trop, car j’ai comme l’impression que je vais le répéter chaque semaine. Pourtant, pour ne pas devenir fou, je tâcherai de dire la même chose tout en ne me répétant pas.

Me sentir seul dans la vraie vie ne m’a jamais vraiment perturbé. Ou alors je m’y suis fait et ait oublié la gêne comme ma première chemise. Mais sur Internet, je suis gêné.  Il y a tant de simples activités qui passionnent et regroupent tant de gens ; et moi je m’écris seul à voix haute. Y’a un côté folie douce et vie pathétique. Ici personne ne m’entend me plaindre ou être joyeux. En toute franchise, je me sens angoissé.

Les travaux dans mon appart n’ont pas avancé. Et malgré la patience et la modestie dont je m’étais appareillé ; il me tarde de recevoir mon atelier d’écriture personnel. J’en deviens fébrile, fragile. Pourtant vous ne verriez que si peu de différence entre un bureau dans une pièce vide et un coin de table en bordel dans mon salon.

Si la vie et le travail peuvent continuer de la sorte, j’ai vu le compteur électrique perturber ma sérénité. Evidement que je ne m’ennuie pas, possédant toujours les nombreux moyens électroniques de passer ou perdre mon temps. Mais si ceux-ci sont abimés pour le plaisir et la logique comptable d’une grosse société, je vois rouge, carrément en surtension. Et puis, si j’écoutais ma raison qui me souffle : « pour l’ultime relecture, tu n’as pas besoin de courant en continu. », — qui semble toujours bien me conseiller malgré moi— je serai moins cette boule électrique.

Samedi je suis allé à Ikea. (C’est à Bordeaux) (Pour moi, sortir d’Angoulême en voiture devient une aventure.) J’y allais pour me faire un avis –et prendre de l’avance si possible— sur les bureaux assis / debout de la marque. Soit j’en prenais un sur place, soit j’en apprenais assez pour en commander un sur Internet. Après quelques essais et une question humiliante, simplement parce que le vendeur m’a infligé la simplicité / évidence, je me suis cantonné au modèle rustique à base d’huile de coude. Je me suis dit que je recherchais « l’effort physique » plus que le sans effort électrique. De même, son prix relativement bas me permettra d’économiser et de patienter envers un modèle plus onéreux et sophistiqué. Au passage je crois avoir acheté tous les accessoires semi technologiques sur le rayonnage. Le tout pour la somme symbolique de 300€ TTC environ. Vivement que je puisse tout installer et découvrir ce qui ne va pas ou me manque…

[Ndlr :  j’omets toute la partie sentimentale liée au souvenir d’une précédente visite. Non par manque de sincérité mais parce que je vais me lancer dans un roman.] [Dommage car ce moment aurait été le plus intéressant.]

En tout cas, puis-je quand même dire, je suis fasciné par l’ambiance qui se dégage de ce type de magasin. Il y a de la vie dedans. Bien plus que dans n’importe quelle autre grande surface de type alimentaire ou produits de nécessité du quotidien. Quand j’y vois les personnes en famille ou en couple, essayant ou se callant sur les canapés et bureaux ou cuisines ; les voir se projeter dans un lieu qui sera leur futur cocon de bonheur ; je suis perturbé. Je suis emporté par un flot d’émotions, me proposant d’y passer une autre fois avec seulement un carnet et un stylo pour écrire.

Dimanche aprem, je me suis entrainé pour les Foulées d’Angoulême qui auront lieu dans deux semaines. Je n’arrive pas à exploser la barre des « moins de 42 minutes. » Je suis donc déjà prêt mais très déçu. En espérant que cette dernière puisse me servir de motivation et de carburant pour améliorer mon chrono… Pour ne pas être trop injuste avec mon corps, je suis ravi qu’il résiste mieux au choc et récupère plus « facilement » ; malgré quelques signes de vieillesse.

Ah, si, le très important. Samedi je suis allé voir mon imprimeur afin d’anticiper la forme finale que devrait avoir mon roman. Je lui apporte un échantillon de livres trouvés à la médiathèque ; de la, une base pour en discuter. Tout ceci avec la maquettiste ayant pris des mesures comme les tailleurs fabriquent des vêtements sur mesure à leurs riches clients.

J’ai, dans la foulée, commencé l’ultime relecture de mon roman. Cette étape terminée, ce sera comme s’il était bon à imprimer. Or, d’après mes premiers balbutiements de ce processus, ce sera plus long que prévu.

Ah, si, le très important. (Encore). Je me suis essayé à écrire brièvement, le devenir des personnages de mon roman fantastique. Ce n’est pas très approfondi, simplement focalisé sur leurs relations amicales ainsi que leurs parcours professionnels et scolaires.

A bientôt ! (à moi-même.)

PS : Merci à ma prof d’atelier d’écriture, qui est la première lectrice, hors du cadre de ma famille, à avoir lu mon roman en entier.

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