Atelier d’écriture n°4

Le samedi 28 Avril dernier, c’était fin de moi et nouvel atelier d’écriture. Voici ma production :

1/ Écrire sur un état de transition vers la sieste.

Je me rappelle cette époque révolue. Le temps a passé mais pas le symptôme. J’ai les paupières lourdes. C’est d’abord une sensation de bien-être, de corps fonctionnant au ralenti. J’avoue que mon cerveau s’évapore, les idées et les pensées ne se stabilisent pas dans mon esprit : je lutte pour réfléchir, je lutte pour rester éveillé. C’est une véritable torture.

Malgré l’obstruction de mes membranes persiennes, je vois l’agacement de mes profs. Je suis peiné pour eux : ils se vexent, croyant être inintéressants. Bien au contraire. Alors suivant les contextes, je me dépêchais à mettre en branle des techniques inutiles pour prouver mon  devoir d’assiduité : maintenir grandes ouvertes les paupières, me pincer, essayer de penser à quelque chose d’excitant, de pas me laisser m’appuyer le visage sur ma main, me tenir debout, me masser les yeux, ect

Je priais pour du café…

2/ Imaginer sa pièce idéale

Je ne sais pas de quoi je rêve. Je rêve d’une pièce où le Temps s’arrête. Ça, ce serait le luxe. Un endroit où je pourrais à la fois niaiser et être concret, à la fois apprendre et appliquer. Un endroit qui me donne l’opportunité de raisonner et de profiter des sentiments. Une vie ce n’est pas assez. Dix, cent ans ce n’est rien.

Mon cerveau rêve, une vie s’agite en moi et je n’y ai pas accès, pas sciemment. C’est en moi, c’est pour moi ; et pourtant c’est voué au néant. Dans cette pièce du Temps, je pourrais faire des arrêts sur image, rembobiner et accélérer le passé. J’en ferais des impressions vivantes que je scotcherai sur mes murs à l’image des tableaux dans Harry Potter. Je pourrais modeler ou effacer le temps, je le collectionnerais. J’aurais une étagère de mes moments préférés, un coffre des secrets et un bureau assis-debout pour écrire.

J’ai mis dix ans pour sortir de mes couches, puis dix ans pour atteindre l’âge adulte. J’ai pris encore dix ans pour comprendre que je ne l’avais pas été. Il me faut cette pièce. Il faut que je me métamorphose.

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