Bonjour la famille. Je suis fils unique mais pas le seul. Comment allez-vous depuis la semaine dernière ?
Cette semaine passée, j’ai utilisé mon temps libre à taper à l’ordi mon carnet noire n°1. Grâce aux deux jours fériés, j’ai pu aller au bout de cette tâche. Je suis bien content d’avoir une copie numérique de mes prises de note. En cas d’accident, des années de souvenirs, des heures de travail, ne partiront pas en fumée.
Je trouve impressionnant de traiter des prises de notes qui, au jour près, ont un an de décalage. Il y a ici plusieurs effets : le souvenir en lui-même, avec sa compréhension et le recul depuis ; sans oublier le fait d’avoir mentalement « oublié ». Aussi on se juge un peu, on se note, on s’en veut et on s’y prendrait autrement. J’ai toujours l’impression de subir, par faiblesse générale, que par vis-à-vis de personnes précises. On rapporte nos aléas à un simple hasard, personne, pensée, opportunité ; on sait les concevoir par le biais qu’on perçoit. De là naissent des erreurs, car ce que nous croyons maitriser alors qu’il n’en est rien. Par exemple une voiture, on la conduit là où nous voulons aller. Mais pourquoi et comment elle fonctionne, nous n’en pipons rien sauf si nous étions un garagiste. Nous ne sommes pas des experts de la vie. En tout cas pas moi.
Je suis perdu face à tant de résurgences. Que vais-je faire de tant de souvenirs ? D’autres pourraient facilement besogner sur les bons moments de leurs existences. C’est plutôt l’inverse me concernant. Les belles sensations se notent plus aisément lorsqu’elles sont impossibles ou perdues. C’est un peu l’adage « vivons heureux, vivons cachés ».
Loin de moi de vouloir l’utiliser ainsi, mais mes notes produisent un effet cathartique. Et même si cela atténue certains ressentis, je ne me sens aucunement dissuadé d’aller au bout. Au contraire, je suis rassuré concernant le fait d’avoir quelque chose à dire. Il bourgeonne ainsi des faits et des réflexions que point avant je n’aurais pu concevoir.
Chaque jour m’est capital. Je suis engagé dans une course contre la mort. Chaque décès, public ou anonyme, me rapproche du miens. Une petite voix en moi me glace le sang : « dépêche-toi ». Ainsi j’essaye de disposer au mieux de chaque heure, pour réussir ou échouer. Même si je ne peux faillir si je livre, avant qu’il ne soit trop tard, ce double roman à mon âme. (En plus du roman Fantastique déjà livré). En accomplissant mon devoir de vie, elle m’octroiera un passage dans l’au-delà simplifié.
J’ai couru un trail hier : la Mosnacotoise. C’était un 14km. J’avais de bonnes sensations, j’ai bien aimé. Parmi les nouveautés, et il y en a eu beaucoup pour une seule course : j’ai pris un covoitureur, j’ai gagné un jambon à la tombola et ; j’intègre une équipe de coureur en train de se créer. Petite anecdote : je suis arrivé à la tente des inscriptions pour retirer mon dossard. Je l’avais payé deux semaines avant sur internet pour être tranquille et simplifier l’organisation de tous. Résultat : mon dossard n’était pas là, déjà perçu par quelqu’un d’autre… Mais tout s’est bien résolut. Les organisateurs ont créé une nouvelle fiche.
Ma seule petite angoisse, pour l’un de mes deux petits plaisirs : que je sois bien pris en compte pour le classement. Au passage, les ravitaillements étaient excellents.
Résultat : 29ème en 1h11min37s
À bientôt ! Mr BROCHANT !