Atelier d’écriture n°5

Bonjour à vous, c’est reparti pour un tour d’atelier d’écriture! Je côtoie celui-ci depuis plusieurs années. Je n’ose plus compter… avant j’étais jeune… et maintenant… Bref j’ai encore assez de force pour tenir d’aplomb ma plume!

1/ décrire une première photo mentale d’un souvenir particulier

2/décrire une deuxième photo mentale d’un souvenir en s’y intériorisant

3/ Décrire une 3ème photo mentale en utilisant la première personne du singulier

1/ Première photo

Il y avait à l’extérieur un soleil doux mais agréable. Les mines étaient impassibles. L’ambiance silencieuse régnait. C’était comme si quelqu’un avait commis une grosse bêtise, dérangé tout le monde par son départ.

J’entrais dans un bâtiment glacial. Il était façonné de pierre mais il me faisait lever les yeux au ciel. De grosses plaintes en bois se croisaient sous la voute. Des lumières suspendues y étaient cloués. Il fallait une lance pour les atteindre. À ma gauche ainsi qu’à ma droite, des gens pleuraient dans leurs habits couleurs charbons. Avant de franchir les portes du paradis ou de l’enfer, on trépigne dans l’antichambre de la tristesse. Plus j’avançais, plus le deuil se graduait de manière perceptible. C’était glaçant, perturbant. J’avais l’impression de me rapprocher sans protection du cœur du réacteur de Tchernobyl.

Regarder les parents écroulés, c’est contempler la peine dans sa forme la plus pure, le soleil en son cœur. Ils m’aveuglent. Ce n’était pas ma peau qui fondait, c’était mon courage. Je les voyais bien ces vieux honteux d’enterrer un jeune. Sur le moment, dans leur regard vide, ils aimeraient prendre la place du défunt. Je la croyais bien cruelle la vie, de faire mourir ma jeunesse dans le corps de mon ami d’enfance. Pourquoi ça existe la mort ? Merci pour l’avertissement que je vais trop vite oublier.

2/ Deuxième photo

Dans la chambre se trouvant à l’étage, un cube de photos prenait la poussière. Cet objet m’intriguait beaucoup. Sur ses huit faces, des images, des cartes postales d’un autre temps restaient piégées de ce cercueil de verre. Je reconnaissais ma famille. C’étaient les miens à une époque où je n’étais pas encore né. Des gens qui étaient morts et d’autres encore en vie avec beaucoup plus de cheveux blancs et autres peines de la vieillesse.

Ce temps enfermé dans un cube, à travers les photos, forçait mon cerveau à cogiter. Un rubik’s cube d’hypothèses se mettaient en branle. Par bribes et petits carrés, patchwork de moments de vies, mon arbre généalogique se reconstituait. Ce que contenaient les cimetières de la campagnes Charentaise, tenaient rikiki dans ma main. Ils étaient figés sur les photos, morts dans la vie. Tandis que moi, je m’évertuais à leur donner l’impression de bouger ; leur donnant en quelque sorte une seconde chance.

3/ Troisième photo

Je me vois sur mes anciennes photos. Je m’y trouve jeune. Une jeunesse que je n’aimerai pas quitter, même si cette phrase prouve le contraire. Pourtant quelque chose me fait hésiter. Une sensation en moi, une fausse inconscience, me balance subrepticement des souvenirs et des états que pour rien au monde je ne souhaiterai me réapproprier. Quand j’étais enfant, j’entendais souvent : « Donner, c’est donner ; reprendre c’est voler ». Quand j’étais enfant, je voulais me resservir de frites mais pas de légumes. Oui je ne souhaite pas régresser à l’état de navet que je fus.

Quand sera-t-il de mes écrits ?

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