Atelier d’écriture n°6

J’ai testé un nouvel atelier d’écriture. Celui-ci est mensuel et gratuit. Il se déroule à la médiathèque Alpha et est animée par la société Les Fabulations

Les organisatrices vous propose une petite vidéo pour les curieux que vous êtes! Le thème était le désir à travers un détails. Cela tombe bien car cette thématique ressemble beaucoup à l’objet de mon second roman en cours d’écriture.

En espérant que cela vous plaise…

 

Tomber amoureux d’un détail

1/ Se balader dans la médiathèque et trouver un détail sur une personne. Imaginer une personne en tombant amoureux.

2/ 20 ans plus tard, en utilisant la première personne du singulier.

Titre : L’amour fait flap flap.

Un papillon vole entre les rayons de la médiathèque. C’est un tatouage qu’un homme aperçoit derrière l’épaule d’une femme. Elle a de légères risettes aux coins des yeux et les couleurs du dessin bavent un peu. Ils ont vécu mais rien qui ne masque leur beauté. Le papillon incarne le symbole poétique de la liberté, de la fragilité, des romantiques au milieu des champs printaniers ; bref rien ne convenant mieux aux jeunes filles en fleur.

Elle semble si fragile. Et pourtant elle a côtoyé des hommes. Un beau papillon, cela ne vit pas longtemps. Pour leurs couleurs, la forme de leurs ailes et leurs tailles, on a vite fait de les épingler voire tringler. Certains vont jusqu’à les collectionner…

Il voit en elle quelqu’un de particulier. Après l’incuriosité nait le sentiment. Son attrait se développe en lui, comme la chenille se transforme en papillon et comme la fille en femme.

C’est marrant comme l’infime détail devient infini amour. Il se rapproche d’elle. Il a envie de respirer son parfum et de tout connaitre de son parcours. Son cœur s’emballe. Elle le fuit. Probablement inconsciente du danger et de ses intentions, elle continue de virevolter entre les livres. Elle vie sa vie de papillon.

Il ne sait comment communiquer avec elle. Un papillon, ça ne parle pas et n’émets aucuns bruits. Toutes ses expressions de l’amour sont pigmentées sur ses ailes, ne laissant que le choix d’utiliser le vocabulaire le plus abstrait au monde : le langage sensoriel.

Il remarque que cela rime avec le ciel, espace d’émancipation du papillon et de cupidon. L’amour n’est qu’une affaire de détails qu’il ajuste. Ceci explique pourquoi on reçoit le choc en plein cœur ou passe carrément à côté.

20 ans plus tard, mon beau papillon est mort. Cet ange insectoïde est retourné à la terre. Pour elle le processus de la vie s’est inversé. Elle s’est enfermée dans un cercueil sorte de chrysalide humaine sans retour. Je suis atterré, presque à ses pieds. Les pierres tombales du cimetière ont remplacé les fleurs des champs. Je pleure pour la même personne mais pas pour la même raison.

D’ailleurs, vais-je la retrouver ?

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