Bonjour à tous et à tous. J’ai quelque retard dans mes publications d’ateliers d’écriture. Je me mettrai à la page. Voici ma production du mois de novembre dans le cadre de l’association : des mots en douce.
1er exercice : réaliser un acrostiche avec « CORONAVIRUS »
C’est l’histoire d’un conclueur
On ne sait jamais comme il débute.
Rares sont ceux qui l’ont atteint,
Or on parle de lui comme de l’essentiel.
Ni vu ni connu, il vous retourne l’estomac.
Âmes fragiles, détachez ce regard de la 4ème de couverture
Voltairiens, ne défendez pas votre liberté de savoir
Ici on n’est souvent déçu et peu satisfait
Rivière de mots ne finit pas toujours dans l’océan
Univers est rempli de planètes vieilles de milliards d’années
Superbe est ce conclueur transformant un soleil en simple point noir.
2ème exercice : écrire en respectant les différentes consignes.
« L’été arrive, nous prenons nos quartiers dans cette belle île de Patmos où nous avons une maison, au pied du monastère dédié à Saint Jean – qui est supposé avoir écrit ici l’Apocalypse »
C’était un rocher perdu au milieu de nulle part, mais surtout planté sur la mer méditerranéenne. Il n’était pas facile d’y vivre, n’y allait personne sans sa propre subsistance. La terre se recouvrait au gré des vents, de sable et de sel. Même les poissons semblaient s’éloigner de cette île comme d’un bouchon funeste. L’humanité se développait ici à cause des solitaires aimant l’aridité des conditions et l’hostilité de sa nature. De ça, ils étaient comblés. En gros, les hommes s’y accrochaient telle l’herbe folle sur le bitume. Ils puisaient profondément les ressources d’un autre monde.
Sur cette île, on croisait peu de femmes. Seulement des madones n’ayant plus l’âge de procréer. Ni l’espoir de séduire. Elles marchandaient là leur grande utilité. Car les hommes perdus – il était en réalité bien question de cela ici – il fallait s’en occuper comme d’enfants. Par ailleurs, c’était ainsi qu’on les respectait le mieux.
– Regarde, elle est là, dit A en pointant du doigt l’horizon.
B plissa les yeux, aveuglé par les reflets du soleil sur la mer.
– Je ne vois pas, désolé.
– Mais si, là, suis mon doigt et concentre-toi.
A parlait de confiance et désignait un point mouvant, lointain sur la ligne de flottaison. Ce pouvait être la proue d’un bateau ou la lumière du phare d’Alexandrie.
– Ah oui, maintenant que tu le dis.
B donnait sa confiance à A. Ce dernier était arrivé ici avant lui. Il connaissait tout, il comprenait mieux. Alors ce qu’il pointait n’était plus simplement une assurance mais la vérité.
– Elle est belle, tu ne trouves pas ?
A était admiratif. B chercha du regard la beauté. Il fit mine de la reconnaitre. Pour ne pas décevoir son frère.
A tenait sous son bras un morceau de bois. Il le tendit à B :
– Va la chercher, elle est à toi.
B regarda l’horizon puis revient à A. À nouveau il scrutait le bleu et l’écume.
– Va ! répéta A.
Son conseil bienveillant était un ordre impétueux.
« Ce qu’on appelle la Pikpa est un important bâtiment d’architecture mussolinienne aussi ; qui était comme beaucoup de bâtiments sur l’ile une dépendance de l’hôpital psychiatrique et qu’on a affecté en catastrophe à l’accueil des migrants. »
Alors B se jeta à l’eau. Ce bout de bois qu’il tenait à la main semblait assez léger pour flotter. ll s’éloigna peu à peu du bord. Il ne la voyait toujours pas mais croyait avancer toujours dans la bonne direction. C’était l’impulsion de A après tout.
B affrontait les vagues qui le ramenaient vers le rivage. Comme si la nature souhait qu’il reste de là où il venait. La fatigue et le doute, invitaient B à s’en retourner. A avait disparu.
Peut être B le confondait avec un grain de sable à cause de la distance et l’eau salée qui lui piquait les yeux. La voix de A, confiante, tel un écho faiblissant, atteignait B. À moins que ce ne fût une illusion sous forme de désillusion du désespoir.
Le bâton, sur terre, soutenait le pèlerin. Dans l’eau, il symbolisait le radeau de la méduse. L’infortune, c’est quand ramer devient notre unique bouée. B à bout de force s’en aidait pour avancer. Plusieurs fois, bousculé par une vague, il faillit s’assommer avec par un mauvais mouvement.
Il se retourna encore vers la plage. Cette fois-ci il se questionna sur la méthode et le sens de tout ça.
Il avait besoin de secours. Il ne comprenait plus ce concept de beauté, désigné par son camarade lui aussi disparu. Parlait-il de la mort ?
Mais ce n’est pas arrivée…